Couverture du journal du 19/04/2024 Le nouveau magazine

Saveurs girondines : Cantine familiale

Ce n’est pas en hommage à Lino Ventura, un acteur qu’il aime pourtant beaucoup, qu’Arnaud Deffez a appelé son restaurant Cantina Lino. C’est plutôt en hommage à son grand-père, Lino, dont les souvenirs d’enfance le ramènent toujours à ces joyeuses tablées qui mêlaient sa famille italienne et celle originaire du Gers.

 « Lorsque j’ai eu envie de changer de voie », s’amuse Arnaud Deffez, qui a travaillé pendant plus de
15 ans dans la finance, « je me suis rendu compte que mes souvenirs intenses tournaient la plupart du temps autour d’une table. » Il a mis un an à bâtir son projet, épaulé par sa femme Stéphanie, magistrate, qui s’est occupée de toute la décoration. Leur famille vit depuis plus de 10 ans dans le quartier de la Croix Blanche et a regretté, plus d’une fois, qu’il y manque cruellement « un restaurant italien avec terrasse ». C’est à la place d’un ancien restaurant chinois, qu’Arnaud a monté sa cantine, familiale, conviviale et gourmande. La salle sympathique et sans chichis, banquettes en velours vert, tables en bois et bar en marbre, continue par une vaste terrasse privée, prolongée d’un espace dédié aux enfants. En tout, une cinquantaine de couverts qui attirent une clientèle du quartier, toutes générations confondues. 

UNA STORIA ITALIANA

Fort de ses origines, Arnaud Deffez a voulu marier
les saveurs italiennes à la générosité gersoise. La rencontre avec Pier Paolo, le père de sa baby-sitter italienne, le pousse encore davantage vers les spécialités transalpines. Lorsque ce chef étoilé de la région romaine l’appelle pour lui proposer de l’aider à lancer son restaurant, le ton est donné. Ainsi la carte, mêle savamment de succulentes pizzas confectionnées par la pizzaïola Daniela (entre 12 et 17 €) et les spécialités romaines. On se régale en particulier des cacio e pepe, des pâtes fraiches
homemade tonarelli au pecorino romano et poivre noir (17 €), des pâtes sugo di pomodorini (vraie sauce tomate italienne, 12 €) ou encore un excellent vitello tonato (16 €). « La carte évolue en fonction des saisons », remarque le restaurateur. « En ce moment, nous proposons des plats avec des noix, des champignons, du butternut. »
Côté cave, les vins italiens ont la part belle, et on ne résistera pas à l’apéro à un bon Aperol Spritz ou Americano Campari. « Alors que je m’ennuyais dans la finance », continue-t-il, « avec ce projet entrepreneurial, j’apprends tout le temps. »

Cantina Lino, 81 cours Marc-Nouaux à Bordeaux 

https://cantina-lino-bordeaux.eatbu.com/