Couverture du journal du 19/04/2024 Le nouveau magazine

Florian Bourdot : « Bordeaux Open Air », c’est lui

Bordeaux Open Air, ce festival qui propose chaque été des concerts de musique électronique gratuits dans des parcs publics, connaît un succès grandissant depuis sa création en 2016. A l’origine de cet événement, Florian Bourdot, 25 ans, communicant surdoué à l’irrésistible ascension. Rencontre avec un jeune homme pressé.

Florian Bourdot bordeaux open air

Florian Bourdot © D. R.

Echos Judiciaires Girondins : Pouvez-vous nous donner quelques clés de votre parcours fulgurant ?

Florian Bourdot : « Je suis simplement un Bordelais qui a vécu un peu à La Rochelle et aux États-Unis, passionné de musique grâce à mon père, animateur de radio avec lequel j’écoutais l’électro chic de l’Hôtel Costes ! J’ai été viré de Kedge et je suis entré à l’ISEG qui est devenu mon cocon créatif. C’est en effet grâce au Bureau des Élèves (BDE) que j’ai eu le déclic de l’événementiel. »

 

EJG : Comment vous est venue l’idée de « Bordeaux Open Air » ?

F.B : « En 2014, j’ai découvert les « Goûters Électroniques » à Nantes où des petits concerts étaient organisés en plein air les dimanches après-midi. J’ai pris une claque et je me suis dit que j’allais le faire à Bordeaux, ma ville. J’avais suffisamment appris des choses théoriques, il fallait que je les mette en pratique. Et puis j’ai vu là la force concrète et fédératrice de la musique qui peut rassembler des personnes de toutes conditions sociales, de tous âges. J’ai fait le tour de toutes mes connaissances dans la musique, poussé les portes de la mairie qui a aussi eu la volonté d’animer les étés bordelais (je remercie l’adjoint à la Culture Fabien Robert qui nous a soutenus dès le départ), rencontré François Parrot (créateur de Côte Ouest) et c’est parti. Avec mon amie Camille Cabiro (directrice de production), nous avons créé Bordeaux Open Air (nom protégé à l’INPI) sous forme d’association loi 1901. Cet événement, rien que dans son nom, est une promesse, la promesse de proposer aux gens de vivre un moment ensemble, sincère et heureux et bien sûr musical. Bref, l’événement se veut populaire avec une programmation aussi variée qu’accessible. »

 

EJG : Comment a évolué cet événement depuis son lancement en 2016 ?

F.B : « Nous sommes passés de 1 500 personnes sur 4 dimanches la première année à 75 000 personnes en 2018. Bien sûr, le nombre de concerts et de dates est en augmentation. Il nous a fallu grandir en inventant une partie de la recette, « faire la bascule » sans « faire la bouscule » à la planète ou à nos festivaliers. Bordeaux Open Air a toujours été à l’équilibre. Sauf en 2017 où nous avons eu un violent orage que personne n’avait prévu et qui nous a contraints à annuler les concerts. Le festival attire désormais entre 4 000 et 16 000 personnes, sur un format 14 h – 20 h / 22 h, pendant lesquels se rencontrent activités de découvertes pour les petits et les grands, publics et artistes « d’ici et d’ailleurs ». Élément important : la sécurité qui est notre premier poste de dépense. Depuis le début, nous travaillons avec les services de la préfecture et des conseils en sécurité. Un événement bien protégé est la garantie de sa pérennité. »

 

EJG : Comment se présente l’édition 2019 ?

F.B : « Pour sa 4ème édition, Bordeaux Open Air poursuit et renforce sa philosophie : la musique rassemble et il y a plus que jamais un grand besoin d’être ensemble. Le festival décline davantage d’invitations citadines, avec une ville internationale invitée par dimanche (New York, Tokyo, etc.) : clairement, la musique électronique fait tomber les frontières ! Mais surtout, le festival investit cette année de nouveaux lieux pas seulement à Bordeaux mais dans d’autres communes de l’agglomération (Talence, Bègles, Floirac). Tous nos lieux doivent être accessibles en tramway. Nous soutenons toujours les artistes émergents (35 au total) et je le redis : Bordeaux Open Air restera gratuit ! Autre nouveauté : nous accueillons des marques et des entreprises plutôt régionales dans un espace dédié. »

 

EJG : Vous avez inscrit Bordeaux Open Air dans une ingénierie « moderne et responsable » : c’est du marketing, de l’air du temps ou de la sincérité ?

F.B : « Nous le faisons tout simplement, nous mettons en œuvre une ingénierie responsable qui permet aussi de soutenir l’économie locale. Les partenaires et prestataires sont issus de l’artisanat et de l’entreprenariat local (brasserie Mira). Événement éco-responsable, Bordeaux Open Air veille au respect des lieux prêtés, utilise des matériaux recyclables et s’assure également du bon traitement des déchets. En résumé, Bordeaux Open Air, c’est Zéro Déchets sur site. Avec mon associé Gauthier Depierre, nous avons d’ailleurs été sollicités par Garorock pour communiquer et les conseiller sur la RSE. »

 

EJG : Qu’est-ce qui vous anime encore à part la musique et l’événementiel ?

F.B :« Je suis un hyper-actif, j’ai peur de m’ennuyer alors je bouillonne d’idées, mais je me relâche de temps en temps, j’écoute du jazz italien, du rap belge et là je vais me ressourcer bientôt en Corrèze ! »

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